Mots du Patron de l’hôtel Mozart, Monsieur Ben Abderrahman :
"Nous menons de manière quasi constante une action pour les sans abri en organisant des diners collectifs depuis une vingtaine d'année.
Depuis quelques mois l’attention se porte davantage sur les réfugiés : leurs besoins sont divers et d’une autre spécificité. Mais nous tentons de les aider le mieux possible avec nos moyens limités. On leur offre gratuitement gîte et dignité dans la mesure du possible.
Vous savez que pour nous, au-delà de cette modeste action, ce qui compte c’est la contribution de chacun ou en tout cas du plus grand nombre à la défense, sur le terrain, de nos valeurs communes, je le redis : le partage et l’ouverture à l’autre. L’autre, le plus démuni et en l’occurrence aujourd’hui, le réfugié.…
Mon engagement moral et religieux, m’a permis d’avoir une vie épanouissante et enrichie du regard des autres. Je pense sincèrement que nos défis humanitaires ne trouveront de réussite que dans la conformité de nos actes avec la finalité de nos convictions.
C’est dans cet esprit de partage que nous avons toujours tenté d’agir.
Notre solidarité naturelle pour les plus démunis devait s’étendre à ceux qui fuient l’horreur et les conflits.
Lors de la remise des « Diwan Awards » et de la réception d’un prix de la solidarité, j’ai eu le privilège de rencontrer Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre de l’Intérieur et Monsieur le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration.
En les rencontrant je me suis rendu compte de combien sont profitables pour tous en de telles circonstances, le dialogue, la rencontre et la communication en général.
Le « Vivre Ensemble » que veulent favoriser nos responsables au gouvernement fédéral ou dans nos régions et aux côtés desquels nous voulons être, commence par le « parler ensemble » et se prolonge dans le regard de l’autre. Une Ville sans solidarité perdrait son âme…C’est la meilleure réponse que nous puissions offrir en exemple quand d’autres tentent d’émouvoir par l’horreur et l’intimidation."
